L'arrivée de l'informatique et la rigueur de nouvelles normes de construction ont segmenté la profession d'architecte. Où étudient-ils ? Doivent-ils encore travailler les mathématiques, et lesquelles ? Quelle est la place des logiciels dans la pratique et dans l'enseignement ?

Autrefois, l'architecte était seul sur un projet, de la conception à la transmission des informations pour la mise en œuvre. Les connaissances en géométrie étaient importantes pour lui permettre de concevoir des formes. Un certain nombre de calculs lui assuraient la cohérence et permettaient de vérifier la stabilité de l'édifice. Aussi ne faut-il pas s'étonner de voir au cours de l'histoire de nombreux mathématiciens-architectes, comme Anthemios de Tralles (qui a construit la basilique Sainte-Sophie à Constantinople, au VIe siècle) ou Christopher Wren (à qui l'on doit la cathédrale Saint-Paul à Londres). La rigueur des différentes normes de construction pour répondre aux nombreuses exigences imposées de nos jours et l'arrivée de l'informatique ont bousculé cet état. Les architectes font désormais appel à différents cabinets d'ingénierie, chacun étant investi d'une mission spécifique. 

 

Les conséquences sur la formation des architectes sont nombreuses, négatives pour ce qui concerne la place des mathématiques dans leurs études.

 

Architecte, ingénieur ou les deux ?

Voici une cinquantaine d'années, les étudiants en architecture suivaient des cours de mathématiques assez poussés. De nos jours, l'importance de cette matière en « école d'archi » s'est allégée. On compte en France vingt-deux écoles d'architecture agréées, dont vingt font parties du ... Lire la suite