La plupart des États développés mènent une politique d'aide aux personnes les plus démunies. Aussi se pose le problème de définir ce que l'on entend par « pauvre ». La définition doit-elle être absolue ou relative ? Doit-on se référer uniquement au revenu, faire entrer le patrimoine ou le lieu de vie ?

Régulièrement les médias nous annoncent que « neuf millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté », souvent abrégé en « notre pays compte neuf millions de pauvres » ou bien « la pauvreté augmente en France puisque le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est passé de 14,1 % à 14,3 % ». Nombre de nos compatriotes doivent hélas se contenter de sommes très modiques pour subsister, mais ce qui surprend, c'est la précision des chiffres, qui cachent une définition précise du seuil de pauvreté.

 

La première idée pour définir un tel seuil est de définir les éléments essentiels pour mener une vie décente dans un lieu donné (pouvoir se nourrir, se vêtir et accéder aux services essentiels). En général, on utilise le revenu disponible, prestations sociales comprises et impôts déduit ; ce dernier point est sans objet pour les populations concernées mais doit être précisé pour toute comparaison avec des gens aisés. Cette définition est réductrice car, à revenus égaux, on vit mieux si les services publics sont plus développés. Par ailleurs, les besoins pour vivre décemment ne sont pas les mêmes partout, ce qui fausse les comparaisons internationales. De plus, le niveau des prix n'induit pas, à ... Lire la suite


références

Site de l'OCDE
Mathématiques et politique. Bibliothèque Tangente 45, 2011.