Art cinétique : le retour


Élisabeth Busser

La dernière fois que le sculpteur et peintre argentin Julio Le Parc avait exposé à New York, c'était en 1973. L'artiste vient de clore avec succès une exposition à Paris (galerie Perrotin, IIIe). Entre temps, la visibilité des œuvres d'art cinétique s'était ternie.


Aujourd’hui, par contre, d’autres spécialistes d’art abstrait, comme Hans Hartung, Pierre Soulages, Jesus Rafael Soto et ses volumes virtuels ou Park Seo-bo et ses suites de lignes parallèles, tous adeptes de formes géométriques ou de représentations cinétiques, font un retour en grâce auprès des amateurs d’art.

Victor Vasarely et Piet Mondrian, dont les œuvres ne sont pas étrangères aux formes géométriques, ont les premiers, à son arrivée en France en 1958, suscité l’intérêt de Julio Le Parc. Ce dernier va, entre autres avec François Morellet, créer autour de 1960 le GRAV (Groupe de recherche sur l’art visuel). D’inspiration largement géométrique, souvent construites en séquences ou « progressions » en vue d’obtenir des résultats optiques, les œuvres de Le Parc, aux titres évocateurs comme Cercles en contorsion sur trames, Cercles par déplacement, Ondes ou Volume virtuel prouvent une fois de plus que mathématiques et art ont partie liée.