Des instruments au service de la musique


Élisabeth Busser

Scander le temps, rythmer la vie de la musique en battant la mesure. Voilà les fonctions de cet objet qui accompagne bien des musiciens : le métronome. Mécanique à l'origine, il est devenu électronique par la suite, sans doute pour se mettre au diapason et vivre en phase avec son temps…

D’abord « pendule à musique » aux battements muets inventé en 1696 par le Français Étienne Loulié (1654–1702), cet indispensable objet devient « métronome mécanique à pulsation audible », breveté en 1816 par Johann Nepomuk Maëlzel (1772–1838).

 

L’Allemand a « emprunté » (c’est un doux euphémisme…) au Néerlandais Dietrich Nikolaus Winkel (1780–1826) l’idée de ce mouvement d’horlogerie qui actionne un balancier gradué dont les battements sonores règlent le temps des musiciens.

 

Face visible et face cachée

Le métronome de Maëlzel.

 

Une tige verticale munie d’un curseur coulissant et d’un disque pesant fixé à sa base pivote autour d’un point : tels sont les organes apparents de ce petit appareil. Un ressort spiral couplé à une roue dentée permet, en se détendant progressivement, de fournir dans la durée l’impulsion nécessaire à chaque oscillation du battant autour du centre de rotation : c’est la face cachée du mécanisme. Une clé sur le côté permet de remonter le ressort.

 

Le métronome, léger et peu encombrant pour l’époque, est donc un indicateur précieux pour les exécutants et pour l’harmonie de leur jeu musical. Très vite, les compositeurs – le premier à l’avoir fait est Ludwig van Beethoven en 1817 – prendront l’habitude de mentionner sur leurs partitions ... Lire la suite