Les hologrammes, de vraies images à trois dimensions ?


Daniel Justens

Imaginés dès 1892 par Jules Verne dans son roman gothique le Château des Carpathes, les hologrammes, images tridimensionnelles, ne furent en fait théorisés que plus d'un demi-siècle plus tard par l'ingénieur hongaro-britannique Dennis Gabor (1900-1979), prix Nobel de physique en 1971.

Ils seront finalement concrétisés en 1963 à l’université du Michigan (États-Unis), leur réalisation étant rendue possible par l’invention du laser (lumière rassemblée en un faisceau cohérent, dans lequel ondes et photons se propagent en phase). C’est par le biais de l’optique électronique que l’ingénieur découvrit le concept d’holographie, qu’il qualifia de wavefront reconstruction (« reconstruction par front d’ondes »), le terme usuel étant forgé à partir de l’adjectif grec holos (« entier ») et du verbe graphein (« écrire »).

L’hologramme d’un objet consiste en un cliché transparent sur lequel a été enregistré l’interférence entre deux faisceaux lasers cohérents issus d’un même faisceau initial. L’un de ces faisceaux n’est pas altéré, l’autre est renvoyé par l’objet que l’on désire photographier. En illuminant le cliché d’interférence sous un certain angle au moyen d’un faisceau de lumière adéquat, celui-ci restitue alors une image en relief de l’objet photographié, qui semble « flotter dans l’air ».