Matheux dans la grande guerre

Les mathématiques ont joué, du début à la fin, un rôle significatif dans ce conflit des plus meurtriers que fut la Grande Guerre. Ainsi, le mathématicien Paul Painlevé s'est impliqué pour développer l'aviation et organiser la recherche opérationnelle qui a permis de mener au mieux la guerre. Et c'est à la ténacité d'un cryptanalyste de génie, Georges-Jean Painvin, que l'on doit le décryptement du télégramme clé qui conduira les Alliés à la victoire !
Ce conflit, dont nombre de mathématiciens mobilisés ne sont pas revenus (René Gâteaux et André-Louis Cholesky en France, Eugenio Levi en Italie…) a également eu des conséquences très dommageables sur la coopération scientifique internationale.

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En analyse numérique, la méthode de Cholesky est un exemple illustre d'une découverte scientifique faite dans un domaine donné (la géodésie... militaire), qui trouvera à s'employer dans un nombre sans cesse croissant d'autres domaines.


Le conflit meurtrier que fut la Première Guerre mondiale brisa la coopération universitaire internationale. Sur le plan humain, de nombreux scientifiques destinés à un bel avenir furent fauchés sur le front. Enfin, la place des maths en France en fut fortement modifiée.


Pendant la Grande Guerre, les deux tiers des pertes furent dues à l'artillerie. Le repérage des batteries ennemies était donc important pour les faire taire par des feux de contre-batterie. Surprise : cette recherche rencontre un vieux problème de géométrie !


Pour la deuxième phase d'assauts du printemps 1918, les Allemands ajoutent la lettre V au chiffre ADFGX. Mais Georges Painvin décrypte le nouveau chiffre en quelques heures… ce qui conduit à la victoire finale. Le nouveau système, apparemment plus sophistiqué, était en fait plus faible !


En bref : Morts ou blessés au front

Bertrand Hauchecorne

Les mathématiciens ont payé, eux aussi, un lourd tribut dans la Grande Guerre, causant des pertes irréparables pour le monde scientifique.



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