En l'absence de prédateurs, une population d'animaux croît de manière exponentielle, ce qui la condamne. La prédation permet un équilibre… mais peut conduire à l'extinction de l'espèce ou à des situations chaotiques !

Le phoque léopard est le principal prédateur des manchots.

 

 

Le manchot papou est la proie du phoque léopard.

 

L’un des grands problèmes de la gestion des ressources de notre planète est la prévision. Si on veut lui donner une valeur scientifique, elle doit reposer sur un modèle de la réalité. L’un des plus anciens est celui de l’économiste britannique Thomas Malthus (1766–1834). Cet homme, qui était loin de l’image négative portée aujourd’hui par l’expression « politique malthusienne », pensait que, sur chaque territoire, l’évolution d’une population suivait un modèle exponentiel, c’est-à-dire que la population d’une année était égale à celle de l’année précédente multipliée par un certain taux (supérieur ou inférieur à 1). En l’absence de migrations, cela correspondait à l’application d’un taux de fécondité par femme, et de la mortalité. On en déduit que si le taux de natalité dépasse strictement le taux de mortalité, la population devient vite trop importante pour le territoire où elle vit car, si le rapport des deux taux k est strictement supérieur à 1, alors la quantité kn tend vers l’infini avec n.
Si le taux de mortalité dépasse strictement le taux de natalité, la population disparaît ... Lire la suite