Hilbert, les vingt-trois problèmes et la physique


Élisabeth Busser

Dans son discours plénier à l'occasion du deuxième Congrès international des mathématiciens en 1900, David Hilbert a proposé au monde ses fameux « vingt-trois problèmes ». Certains touchent directement à la physique, d'autres ont fait évoluer conjointement physique et mathématiques.

Le 8 août 1900, c’est l’effervescence à Paris. David Hilbert, mathématicien allemand de 38 ans de réputation internationale, doit prononcer, pour ce siècle qui s’ouvre, un discours lors du second Congrès international des mathématiciens. Après le premier congrès (Zürich, 1897), avec un discours du Français Henri Poincaré, il faut une intervention à la mesure de l’évènement. Ce sera pour le jeune et brillant professeur de l’université de Göttingen l’occasion, selon ses propres termes, de « lever le voile derrière lequel le futur reste caché » et de définir « quelles nouvelles méthodes et quels faits nouveaux le siècle naissant va permettre de découvrir dans le champ fécond de la pensée mathématique ». Ainsi est née l’idée de proposer au monde des mathématiciens une liste de problèmes qui guideraient leurs recherches à venir.

 

L’avenir des mathématiques

Ci-contre : David Hilbert (1862–1943).

Prononçant son discours lors de la partie commune à deux commissions du Congrès, « Histoire et bibliographie des mathématiques » et « Méthodologie et enseignement des mathématiques », Hilbert insiste sur le rôle éminent de la résolution ... Lire la suite


références

 Dossier « Transfert physique ». Tangente SUP 70–71, 2013.
 Dossier « La saga des mathématiciens : Lagrange ». Tangente 151, 2013.