Les messages chiffrés du Zodiac


Hervé Lehning

Au tournant des années 1960-1970, un tueur en série sévit en Californie. Son originalité est d'avoir communiqué avec la police à travers dix-sept lettres, dont quatre chiffrées. La première a été décryptée dès 1969, la deuxième vient de l'être. Ces cryptogrammes revisitent les méthodes classiques de cryptographie.

Le tueur en série qui se faisait appeler Zodiac en Californie (États-Unis) à la fin des années 1960 et au début des années 1970 a terrorisé la population et mis la police sur les dents durant de nombreuses années. On lui attribue au moins cinq victimes, lui-même en revendiquait trente-sept.

Les quatre cryptogrammes qu’il avait communiqués à travers les médias sont désignés Z408, Z340, Z32 et Z13 en référence à leur nombre de caractères. A priori, le plus long, Z408, doit être le plus facile à décrypter… et ça a bien été le cas. Il a été envoyé en trois morceaux de huit lignes et dix-sept colonnes.

 

Premier tiers du message Z408, le premier message chiffré envoyé par le Zodiac.

 

Un examen rapide montre qu’il ne s’agit pas d’une substitution mono-alphabétique, où chaque lettre de l’alphabet est remplacée par un seul et même symbole, car il contient une cinquantaine de symboles différents, soit bien plus que 26. L’hypothèse la plus simple est que les lettres fréquentes, comme « e », ont été chiffrées de plusieurs façons différentes. Autrement dit, on a probablement affaire à un chiffre homophonique, tel celui de Marie Stuart et des autres souverains de la Renaissance.


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