Plusieurs siècles avant la Renaissance, pour une église ou pour une forteresse, un compas et une règle non graduée suffisaient afin de tracer arcs, ogives, anses ou rosaces. Évoquons les fondamentaux de géométrie cachés derrière la méthodologie des bâtisseurs.

 

Rosace sur la façade ouest de l'église de l'abbaye cistercienne
Notre-Dame de Beaulieu-en-Rouergue (Ginals, Tarn-et-Garonne), fondée en 1144.
Il faut croire que les bâtisseurs locaux appréciaient particulièrement le nombre 7,
car la nef se prolonge par une abside à sept pans.

 

La règle permet de tracer la droite passant par deux points, tandis que le compas permet de reporter une longueur identique, de tracer un segment d’arc de cercle ou un cercle complet. Le premier besoin des bâtisseurs était de tracer une perpendiculaire, d’obtenir l’angle droit. À cette fin, ils utilisaient, au choix, les propriétés géométriques suivantes :

• La médiatrice d’un segment (droite qui passe par deux points chacun équidistant des deux extrémités du segment) est perpendiculaire à ce segment en son milieu ;

• Dans un triangle, si la longueur du segment joignant un sommet au milieu du côté opposé (médiane) est égale à la moitié de la longueur de ce côté, alors l’angle à ce sommet est droit ;

• Dans un cercle, si un triangle a pour sommets les deux extrémités d’un diamètre et un point sur ce cercle, alors l’angle en ce troisième sommet est droit ;

• Dans un triangle, si le carré de la longueur ... Lire la suite


références

Tracés de bâtisseurs. Philippe-Henri Leroy, 120 pages avec plus de 65 tracés à la règle et au compas, disponible à l'association du Vieux Châtel (reservation@vieux-chatel.fr).

Mathématiques et architecture. Bibliothèque Tangente 60, 2017.