À la fin du XIXe siècle, suite aux travaux de Poincaré et de nombreux autres mathématiciens, comme Bernhard Riemann (1826-1866) ou Enrico Betti (1823-1892), la topologie des surfaces de notre espace usuel est bien connue.

Les surfaces de notre espace maîtrisées

Parmi les surfaces fermées (notamment bornées et « sans bord ») et connexes (c’est-à-dire constituées « d’un seul morceau »), on connaît celles qui sont homéomorphes à la sphère (qui peuvent se déformer en une sphère si on les imagine faites d’une matière souple). Ce sont les surfaces qui, en plus, sont simplement connexes : sur elles, tout lacet, c’est-à-dire toute courbe fermée ne se croisant pas, peut se contracter jusqu’à obtenir un point (voir l'article Polyèdres : de la formule d'Euler à la caractérisation de Poincaré).

C’est le cas d’un ellipsoïde de révolution ou d’une bulle de savon ballottée dans les airs. Mais ce n’est pas le cas avec le tore (la surface d’une bouée ou d’un beignet) : sur le tore, certains lacets ne peuvent pas se contracter en un point. Le tore n’est donc pas homéomorphe à la sphère.

 

Et dans un espace de dimension 4 ? La question de Poincaré

Les surfaces de notre espace à trois dimensions sont, en termes techniques, des variétés de dimension 2. Ainsi, les variétés connexes et simplement connexes sont homéomorphes à la sphère. Poincaré, en 1904, a posé la question de savoir si le résultat reste valable pour des ... Lire la suite gratuitement