Le concours d’entrée à l’École préparatoire…


Fabien Aoustin

Le jeune étudiant Galois est connu pour avoir échoué deux fois au concours d’entrée à l’École polytechnique. Ce n’est cependant pas le seul concours qu’il a tenté et il a même été admis à celui de l’École préparatoire. Voyons comment a été traité le premier exercice de l’épreuve de mathématiques.

L’École normale est fondée par la Convention nationale en 1794 pour former les maîtres. Y sont appelés, « de toutes les parties de la République, des citoyens déjà instruits dans les sciences utiles, pour apprendre, sous les professeurs les plus habiles dans tous les genres, l’art d’enseigner ». En 1808, l’École est refondée par Napoléon, sous le giron de l’Université. En 1822, jugée trop libérale, l’École est cependant fermée par Louis XVIII. Une nouvelle ordonnance crée alors l’École préparatoire en 1826, dans les locaux du collège Louis-Le-Grand. Elle reprendra le nom d’École normale (puis retrouvera un certain prestige) à partir du règne de Louis-Philippe, suite à la révolution de Juillet 1830. Le concours d’entrée à l’École préparatoire, auquel s’est inscrit Galois avec succès en 1829, a donc eu lieu de 1826 à 1830.

 

Les copies de mathématiques de Galois, qui ont été analysées par Caroline Ehrhardt (Évariste Galois, un candidat à l’école préparatoire en 1829, Revue d’histoire des mathématiques 14, 2008), ne sont pas annotées ; on n’y trouve pas d’appréciation générale. On constate cependant que les candidats ne sont pas pris par le temps ; avec six heures pour répondre à deux questions, ils ont pu rendre des copies à l’écriture soignée. Évariste Galois, classé deuxième sur ... Lire la suite