Les ponts suspendus les plus simples sont ceux que l'on trouve dans l'Himalaya. En avoir traversé quelques-uns permet non seulement de comprendre l'équilibre de ces ouvrages délicats, mais aussi le rôle que les mathématiques peuvent jouer dans ce type de constructions.

Les ponts himalayens sont des ouvrages souples, suspendus par leurs extrémités entre deux montagnes. L'ancrage étant essentiel, leur altitude dépend de la qualité de la roche. Il s'agit que les extrémités soient approximativement à la même hauteur et indéracinables. Bien entendu, il faut également pouvoir y accéder ! Des deux côtés, on plante donc les ancrages à des endroits accessibles, où la roche est solide. En traversant un tel pont lors d'une randonnée, on réalise qu'il est sujet à des mouvements de roulis et de tangages, ce qui rend sa traversée délicate dès que plusieurs utilisateurs l'empruntent… le pire étant quand ils marchent à l'unisson ! On peut parfois avoir l'impression de se trouver sur une balançoire : garder l'équilibre devient difficile. Le vent a également une influence non négligeable sur sa stabilité. Pour éviter ces inconvénients, les meilleurs ponts himalayens sont stabilisés par des câbles exerçant une tension latérale. La courbe tendant ces câbles épouse la forme d'une parabole afin que la tension exercée soit constante le long du pont.

 

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références

Dossier « Les mathématiques de la construction ». Tangente 124, 2008.
Les transformations. Bibliothèque Tangente 35, 2009.
Mathématiques et géographie. Bibliothèque Tangente 42, 2011.