Maurice Glaymann (1931-2021), une figure de l'enseignement


Régis Goiffon

Maurice Glaymann a été une figure exceptionnelle dans le paysage de l'enseignement des mathématiques en France.

Président de l’APMEP, il avait alerté, avec André Lichnerowicz, le ministre de l’Éducation nationale de l’urgence d’une réforme profonde si l’on voulait continuer à avoir des mathématiciens en France. En 1968, avec André Frenkel et André Revuz, ils proposent à Edgar Faure la mise en place d’un Institut de recherche sur l’enseignement des mathématiques (IREM), qui accompagnerait la mise en place de la réforme dite « des mathématiques modernes ». Finalement, c’est trois IREM qui verront le jour pour commencer !

En 1969, il organise le premier congrès international sur l’enseignement des mathématiques à Lyon (Rhône), où il accueille mille participants. Depuis, ces congrès sont organisés tous les quatre ans, en alternance avec le Congrès international des mathématiciens.

Passionné par l’enseignement, adoré par ses étudiants, il débordait d’activités. Après avoir participé à la création des éditions Cédic (qui sont devenues Cédic-Nathan), il se consacrera à l’édition avec la création d’Aléas, qui publia des ouvrages de mathématiques, des romans, des essais puis une édition souple, Alteréditions.

Il s’est éteint ce lundi 3 mai dans sa 90e année en Dordogne, où il résidait depuis quelques mois.