Le système scolaire au temps de Galois


Anne Boyé et Martine Brilleaud

Au temps d'Évariste Galois, le système scolaire est encore un peu différent du nôtre. Par exemple, il est possible de décider de sauter certaines classes en fonction de l'orientation prévue.

Collèges royaux et institutions privées

 

En 1823, Évariste Galois entre comme interne en classe de quatrième au collège royal Louis-Le-Grand à Paris. Ces collèges, qui remplacent provisoirement les lycées napoléoniens, comprennent les petites classes et vont jusqu’à la terminale. Les enseignants qui y travaillent sont agrégés. Moins prestigieux se trouvent les collèges municipaux, qui s’arrêtent souvent avant la terminale. À cette époque, l’enseignement secondaire est payant. Pour les moins fortunés, un système de bourses au mérite est institué.

Il existe aussi des institutions privées, généralement dirigées par des normaliens et employant des répétiteurs chargés de préparer les élèves aux concours de l’enseignement supérieur. Ces concours sont alors majoritairement oraux et beaucoup consistent à restituer des connaissances par cœur. C’est pourquoi les institutions privées ont tant de succès car ils préparent mieux que les collèges royaux, aux classes surchargées.

 

 

 

 

La place des mathématiques

 

Dans le cursus scolaire de l’époque de Galois, après la seconde vient la classe de rhétorique (« première »), puis on peut intégrer la classe de philosophie (« terminale »), dans laquelle le programme de maths est un peu plus conséquent. Galois suivra deux secondes et une année de rhétorique. En parallèle à sa deuxième seconde ... Lire la suite gratuitement


références

La vie d’Évariste Galois. Paul Dupuy, 1903, disponible en ligne.

Évariste Galois, la fabrication d’une icône mathématique. Caroline Ehrhardt, Éditions de l’EHESS, 2011.