Les « probabilités fluctuantes » au blackjack


François Montmirel

Les mathématiciens se sont intéressés au blackjack dès l’après-guerre. Ils ont découvert des moyens d’améliorer la performance des joueurs en ayant recours aux probabilités de manière fixe (stratégie de base) et fluctuante (comptage des cartes). Mais les casinos ont modifié les règles du jeu pour s’en protéger.

La forme actuelle du blackjack se joue exclusivement en casino, constituant ce que l’on appelle un « jeu de contrepartie », où le joueur affronte le croupier. Connu depuis le début du xxe siècle aux États-Unis, il a été autorisé en 1969 dans les casinos français, où il est pratiqué actuellement avec six jeux de cinquante-deux cartes.

 

 

Des règles simples mais inégales

 

Le croupier affronte jusqu’à sept personnes, qui jouent de façon indépendante. Après avoir posé sa mise, chaque joueur reçoit deux cartes visibles et le croupier une seule. 

Le joueur parle en premier et décide s’il tire une carte, sachant qu’il en tirera autant qu’il veut. Dès que sa main lui convient, il « reste ». Les cartes comptent pour leur valeur faciale, les « bûches » (10, Valet, Dame et Roi) valant 10, et l’As 1 ou 11, au choix du joueur. Le but : se rapprocher le plus du total 21, mais tout joueur dépassant 21 perd sa mise, quoi que tire le croupier. 

La combinaison d’un As et d’une bûche est le « blackjack », la situation qui l’emporte dans tous les cas, sauf contre un autre blackjack.

Le croupier applique, quant à lui, une « loi d’airain » : il tire tant qu’il a moins de 17, et s’arrête dès qu’il a ... Lire la suite


références

Comment battre le blackjack (Edward O. Thorp, Fantaisium, 2014)
Blackjack Gagnant (François Montmirel, 1992)