Le choix d’une révélation
Le titre complet du recueil, Pensées de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets, utilise le singulier pour quantifier le terme « religion ».
Pascal est cependant bien au fait de la multiplicité des révélations, comme il l’écrit lui-même :
« Je vois des multitudes de Religions en plusieurs endroits du monde, et dans tous les temps. Mais elles n’ont ni morale qui me puisse plaire, ni preuves capables de m’arrêter. Et ainsi j’aurais refusé également la Religion de Mahomet, et celle de la Chine, et celle des anciens Romains, et celle des Égyptiens, par cette seule raison, que l’une n’ayant pas plus de marques de vérité que l’autre, ni rien qui détermine, la raison ne peut pencher plutôt vers l’une que vers l’autre. »
Le philosophe s’emploie donc à démonter les cultes non chrétiens, se concentrant sur l’islam et intitulant un fragment : « Contre Mahomet ». « La Religion Mahométane a pour fondement l’Alchoran et Mahomet. Mais ce Prophète qui devait être la dernière attente du monde a-t-il été prédit ? Et quelle marque a-t-il que n’ait aussi tout homme qui se voudra dire Prophète ? Quels miracles dit-il lui-même avoir faits ? Quel mystère a-t-il enseigné selon sa tradition même ? »
Le pari de Pascal
L’existence ...
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